Coups de marteau dans la tête, sensation d’étau qui enserre le crâne, nausées, vomissements, voire troubles visuels ou encore paralysie… les manifestations de la migraine ne se résument pas aux maux de tête. Si les symptômes peuvent parfois s’apparenter à ceux d’une indigestion, la migraine, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est une maladie à part entière. Et comme toute maladie, la migraine se soigne par des médicaments. Ces médicaments doivent généralement être prescrits par un médecin et l'auto-médication est dans certains cas déconseillée.
Il existe plusieurs catégories de médicaments pour lutter contre cette affection qui touche 7 millions de personnes en France. Avant d’utiliser ces médicaments, il est conseillé d’établir un bilan de santé et de consulter un médecin qui saura donner le traitement approprié à chaque cas. Pour atténuer une crise, l’aspirine, le paracétamol et des anti-infammatoires comme l’ibuprofène sont préconisés. L’action de ces médicaments consiste à combattre la douleur. On peut également associer à ces médicaments la métoclopramide qui diminue les nausées en permettant une meilleure absorption digestive.
Toutefois, il est déconseillé de prendre aspirine, paracétamol et anti-inflammatoires tous les jours mais uniquement lors des crises de migraine. En effet, leur usage quotidien ou régulier peut entraîner une céphalée chronique, un effet contraire à celui escompté ! Lorsque l’utilisation de ces médicaments se révèle inefficace, d’autres produits sont préconisés : les dérivés de l'ergot de seigle et les triptans. Ils sont prescrits par le médecin et la posologie doit être respectée. Les dérivés de l’ergot de seigle (ergotamine et dihydroergotamine) ainsi que les triptans sont des vasoconstricteurs, c'est-à-dire que leur action consiste à rétrécir les vaisseaux sanguins et, ainsi, soit augmenter la pression sanguine, soit diminuer le flot sanguin.
Ils doivent être pris uniquement si les autres médicaments n’ont pas été utiles et leur usage doit être restreint. En outre, ces médicaments pour la migraine ont des effets secondaires parfois importants comme des douleurs aux mains et aux pieds. Il faut préciser ici que les dérivés de l’ergot de seigle et les triptans ne doivent pas être utilisés lors des manifestations de l’aura qui précède la crise à savoir cette période entre 30 minutes et 1 heure où le migraineux peut subir troubles visuels (qui peuvent aller jusqu’à la cécité) et troubles sensoriels. Les triptans sont apparus dans les années 1990 et propose un nouveau moyen de traitement de la migraine.
Le mode d’action des triptans est le suivant : les triptans agissent à la fois sur les vaisseaux et les neurones et empêchent la douleur. Si les triptans se révèlent efficaces dans certains cas, il faut noter que leurs effets secondaires sont fréquents. En outre, les triptans étant vasoconstricteurs, leur usage est contre-indiqué pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Pour traiter en profondeur la migraine, le patient a le choix entre divers médicaments qui s’adressent aux personnes souffrant de crises fréquentes. Bêta-bloquants, antagonistes des canaux calciques, antagonistes de la sérotonine… ces médicaments sont par ailleurs préconisés dans le traitement d’autres affections comme l’épilepsie ou la dépression.
Lorsque le médecin choisit une molécule pour traiter son patient, celui-ci doit la prendre pendant 3 mois et noter le déroulement et la fréquence de ses crises puis, s’il est efficace, le traitement est reconduit pour une durée de 6 mois. L’action de ces médicaments est importante car ils permettent d’espacer les crises mais aussi de diminuer la sensibilité du malade aux facteurs déclenchant la crise. Parmi ces facteurs, on peut citer l’absorption trop importante de graisse, de chocolat ou d’alcool ou encore le stress. Pour atténuer le stress, diverses méthodes sont préconisées : la relaxation par les massages, la phytothérapie (utilisation de plantes comme la partenelle ou les gélules de rhodiola), la pratique de la gymnastique ou du yoga, l’absorption de lait de jument ou l’hypnose par un professionnel. L’action des médicaments peut par ailleurs être complétée par l’usage de ces méthodes moins conventionnelles.